V comme Verdière

Publié le par Paddygenéalo

Germain Verdière figure au monument aux morts de Roost-Warendin, son nom s’est donc à nouveau présenté à moi récemment lorsque j’ai effectué l’indexation systématique des soldats de la commune.

Il est mort à La Panne le 25 janvier 1917. La Panne, pour les gens du Nord, ça évoque plutôt une plage belge, assez prisée des lillois et qui ressemble à toutes ces plages de la mer  du Nord, comme celle de Malo ou celle de Zuydcoote plus connue pour avoir donné son nom, accolé  à un week-end, à un fameux film dont l’action se passe aussi durant une guerre, mais en 1940. La Panne est un peu plus au Nord, juste après la frontière. Ce n’est pas un endroit pour mourir à la guerre.

La Panne au début du XXè siècle (Source wikimedia commons, libre de droits)

La Panne au début du XXè siècle (Source wikimedia commons, libre de droits)

Et pourtant, on a combattu dans cette région toute la durée de la guerre. Quant à Germain Verdière, vraisemblablement blessé en Flandres, il est décédé à l’ambulance « Océan ». Cette « ambulance » était en réalité un hôpital de campagne installé dans un des grands hôtels de la station balnéaire. Le bâtiment n’existe plus aujourd’hui mais on trouvera une description sur wikipedia, et aussi sur une page de la RTBF (la télévision belge francophone). Cet hôpital était très moderne, il pratiquait par exemple la radiologie dès 1914, et Marie Curie y passa quelques jours en 1915.

Ambulance Océan (Source wikimedia commons, libre de droits)

Ambulance Océan (Source wikimedia commons, libre de droits)

Germain Verdière est un cousin issu de germains de mon arrière-grand-père Achille Groulez, soit encore un parent proche à l’échelle généalogique. Tous deux sont nés à Marchiennes mais si Achille a vécu dans pas mal d’endroits tout en revenant finalement à Marchiennes où il était né, et où naîtra aussi sa fille ma grand-mère, Germain semble être un enfant de la révolution industrielle et s’était fixé près des usines, ce qui explique sa présence au monument de Roost-Warendin comme au livre d’or d’Auby où il était fondeur en zinc. Sa fiche matricule, au centre de Valenciennes-Douai ayant, comme tant d’autres, disparu, c’est par son acte de mariage que sa profession nous est connue. Ce même document nous apprend que le couple a eu un enfant puisque leur fille, Germaine, âgée de trois ans, est légitimée à cette occasion. Une autre fille, prénommée Jeanne est née en février 1914, et semble bien être la dernière du couple. Il n’y a pas sur le registre de mention précisant que les enfants sont devenues pupilles de la Nation, mais on n’a manifestement pas toujours reporté cette information.

Oui, comme les autres que j’ai évoqués ici, Germain Verdière était un gars ordinaire, ouvrier, et que le destin de cette guerre a emporté.

Publié dans 14-18, ChallengeAZ, Généalogie

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