D comme Jules Alexandre Delval

Publié le par Paddygenéalo

Pour la lettre « D », j’avais plusieurs possibilités mais il était évident que je ne pouvais qu’évoquer Jules Alexandre Delval, cousin germain de ma grand-mère maternelle Marcelle Groulez, même si je n’ai aucune certitude concernant le fait qu’ils se soient connus. En effet, si elle était native de Marchiennes, et fille de Julia Delval née à Aniche, son oncle Jules Delval, père du dit Jules Alexandre, né à Ecaillon (où je trouve plusieurs générations de mes Delval, auparavant à Lewarde où vivait en particulier un ancêtre exerçant le métier de croqueteur de grès) était établi à Henin-Liétard (et oui, il me plait de ne pas utiliser le nom moderne, résultant de la fusion avec Beaumont-en-Artois).

Mais si je tenais particulièrement à évoquer Jules Alexandre Delval, ce n’est pas seulement parce qu’il est somme toute l’un de mes cousins les plus proches tué à la guerre. Il est surtout le premier parent « mort pour la France » dont j’ai découvert l’existence.

Il est né le 27 septembre 1893 à Henin-Liétard où il exerçait, comme son père, la profession de forgeron si l’on en croit sa fiche matricule. Cette dernière nous dit qu’il fut ajourné et maintenu deux fois dans cette situation, pour « faiblesse bronchite », d’abord le 12 novembre 1913, puis le 1er juillet 1914 et classé « non service armé » pour enfin être incorporé à compter du 18 novembre 1914. Il sera déclaré tué à l’ennemi le 16 février 1915 par jugement du tribunal de Béthune en date du 2 mars 1921. En effet, il fut porté disparu au Mesnil-lès-Hurlus à cette date (voir aussi sa fiche Mémoire des Hommes)

D comme Jules Alexandre Delval

A l’époque où je l’ai découvert, j’ai imaginé qu’il avait été anéanti par un obus allemand. En vérité, on n’en sait rien et il est fort possible que ses restes soient toujours dans le sol… Peut-être aussi son corps a-t-il été retrouvé mais pas identifié. Après plus d’un siècle, admettons que cela n’a plus beaucoup d’importance puisque tous ceux qui l’ont connu sont maintenant morts.

Je voudrais tout de même revenir sur les tergiversations des commissions de réforme. J’ai l’impression d’avoir souvent vu, sur les fiches de soldats tués ou disparus au combat, cette succession de réformes qui finit par une validation du service armé. Me vient à l’esprit un cas vu récemment d’un soldat dont la vue était estimée à 1/10 à chaque œil, plusieurs fois réformé puis envoyé se faire tuer. Etait-ce juste ?

Bien sûr, je ne sais pas si Jules Delval était véritablement apte à aller se faire tuer, qui l’est d’ailleurs ?

Publié dans ChallengeAZ, 14-18, Généalogie

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