J comme Jules

Publié le par Paddygenéalo

Jules était un prénom courant au début à la fin du XIXè siècle. Alors des Jules tombés entre 1914 et 1918, il n’en manque pas. Pourtant, ce Jules auquel je voudrais consacrer quelques lignes n’est pas de ceux là. Il est né en 1912. Il est pourtant mort pour la France, mais en 1940.

Jules Ernest Blanchart est né à Noyelles-Godault juste avant cette première guerre. Je ne connais pas d’autre cousin, même plus éloigné encore qui ait été tué à l’armée lors des combats de la seconde. Et puis, même si je suis encore de ce monde lors du centenaire de celle-là, je n’aurai peut-être plus ni l’envie, ni la capacité de faire un challenge AZ consacré à ces membres, éloignés, de ma famille qui y ont laissé la vie.

Alors je saisis l’occasion, un peu comme à une époque le 11 novembre était devenu le jour où l’on honorait la mémoire des victimes de toutes les guerres.

Et puis, c’est l’occasion de dire que parfois la généalogie fait découvrir des épisodes peu connus de l’histoire. En effet, Jules Ernest Blanchart a été tué à Kapelle, aux Pays-Bas. Etrangement, la fiche Mémoire des Homme (celle de MemGenWeb a été récemment corrigée) affirme qu’il a été tué en Nouvelle-Zélande, ce qui serait fort surprenant. Il s’agit évidemment de la Zélande, aux Pays-Bas, où furent effectivement engagées des unités françaises en 1940, dont le 271è RI au sein de la 60è DI. Les soldats tués dans ces opérations reposent au cimetière de Kapelle, où Jules Ernest fut inhumé avant d’être transféré en 1949(1) à Houilles où il figure au monument aux morts.

J’ai longtemps cru que Jules Ernest était le fils de Henri, domicilié à Noyelles-Godault. La mise en ligne des archives de cette commune m’a récemment permis d’établir qu’en réalité Henri était son oncle et qu’il était le fils de Florent, tué à Souain(2) en 1915. Il était ainsi pupille de la Nation, comme cela est indiqué en marge de son acte de naissance.

J comme Jules

Ainsi, Jules Ernest est aussi un enfant de la Grande Guerre, fils d’un père qu’il n’a pu vraiment connaître et dont il partagera, vingt-cinq ans après lui, le triste destin que d’aucuns qualifient de glorieux.

L’état-civil de Noyelles-Godault nous apprend qu’il s’est marié en 1937 à Paris 17è. Juste à temps pour avoir un fils qui aurait été en âge d’être envoyé en Algérie. Il n’y a pas de Blanchart dans la liste de Mémoire des Hommes des soldats tués en Afrique du Nord. Et d’ailleurs à ce stade, je n’ai pas trouvé son éventuelle descendance.

1.      Il semble qu’une partie des corps aient été rapatriés en France en 1949

2.       Voir la lettre « B » du Challenge AZ

Publié dans 14-18, ChallengeAZ

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