Les enfants d’Achille Groulez et Philomène Lesoin (préambule)

Publié le par Paddygenéalo

En généalogie, on commence souvent par compiler des dates et des noms, et on plonge dans un passé lointain, consultant parfois des registres vieux de trois, voire quatre siècles. On n’a alors que très peu d’informations sur ces ancêtres et sur leur vie. Et encore, je ne dois pas me plaindre puisque je peux consulter le journal du curé de Rumegies.

Alors, pourquoi ignorer ces ancêtres plus proches, tellement proches qu’ils ont vécu en même temps que ceux que l’on a soi même connus. Mon arrière-grand-père Achille Groulez est mort en 1923 à Douai. Ma grand-mère, sa fille, avait vingt-et-un ans et était mariée depuis un mois. Et ma grand-mère, elle, je l’ai connue. C’est ainsi que j’ai commencé à m’intéresser à Achille mais aussi à ses frères dont les fiches matricule retracent le parcours, du moins pour ce qui intéressait l’administration militaire. Pour les sœurs, pas de données conservées par l’armée… Est-ce une raison pour les oublier ?

Et voilà comment je me suis décidé à tenter de retracer l’histoire de cette fratrie. Peut-être un jour me lancerai-je dans une écriture plus littéraire en ajoutant tout ce que j’ignore ou n’est que suppositions. Mais on serait alors dans le roman généalogique, et j’ai bien peur que cela soit trop pour moi. Je vais donc me borner ici aux faits établis, ou à peu près, et ce sera souvent lapidaire.

Sortie des ouvriers de la tréfilerie de Marchiennes (Source Geneanet)

Sortie des ouvriers de la tréfilerie de Marchiennes (Source Geneanet)

Lapidaire… En effet, alors pourquoi le faire, et pourquoi le mettre ici ? Voilà déjà plusieurs semaines, plusieurs mois même que cette idée de retracer le parcours des frères Groulez, et des sœurs par la suite, m’est venue. J’ai compilé le peu de données disponibles, j’ai essayé de les remettre en ordre et à la fin, j’ai opté pour l’exercice d’une rédaction, tout en sachant que je n’avais pas tant de matière, du moins en me limitant aux faits établis et aux suppositions quasi avérées.

Et l’exercice m’a obligé à fouiller un peu plus, à relier entre eux les maigres indices. C’est ainsi par exemple que j’ai découvert un neveu d’Achille né à Vanves en 1893. La récolte de cousins est assez faible. Il n’est pas impossible qu’une autre nièce existe mais je n’ai qu’une date, un nom et même si cela colle assez bien avec d’autres informations, ce n’est à ce jour qu’une hypothèse pas du tout avérée.

Pourquoi avoir exploré cette fratrie ? Après tout, je disposais de huit arrière-grands-parents. La fratrie de mon arrière-grand-mère Julia, l’épouse d’Achille était même encore plus vaste et je suis déjà tombé, au hasard des échanges généalogiques sur des descendants de l’une de ses sœurs, mais les Groulez, eux, ont quitté le Nord, et pas juste pour le Pas-de-Calais. Et puis comme toujours, les circonstances ont joué, en particulier avec la présence d’un « mort pour la France » de la guerre 14. Cela étant, je me lancerai sans doute dans l’étude d’autres fratries de cette génération, d’ailleurs je l’ai déjà un peu fait sans le formaliser.

Et une fois les informations trouvées, compilées, et mises en forme, pourquoi en faire un post ici même ? Sans doute l’histoire des Groulez illustre-t-elle cette époque de la fin du XIXè et du début du XXè siècle où l’on cesse de passer sa vie forcément, ou presque, là où on est né. Pourtant, il n’y a pas là matière à passionner les foules, je le sais bien. Oh, je peux bien sûr avancer l’alibi de l’exemple d’une recherche, qui pourrait donner des idées à d’autres… Est-ce que j’y crois ?

A vrai dire, il n’y a pas de justification à cette publication. Mais en faut-il une ?

Il me reste tout de même à situer les parents : Achille Groulez et Philomène Lesoin. Ils sont décédés assez jeunes et cela a probablement orienté leurs enfants vers des déplacements hors de Marchiennes, même si d’autres à la même époque l’ont fait aussi. Seuls ceux qui ont un lien avec Marchiennes le savent, Groulez et Lesoin sont des noms assez typiques de Marchiennes, même si le premier semble en avoir totalement disparu. D’ailleurs la sœur de Philomène, Rosalie, a aussi épousé un Groulez, cousin pas trop éloigné d’Achille. Et à la même époque, on trouve plusieurs couples Groulez-Lesoin, sans doute cousins mais plus éloignés.

Achille Groulez le père était boulanger, comme son fils Achille le sera. Son père à lui, François-Joseph, était cordonnier comme son grand-père, Alexandre. François-Joseph est décédé à l’âge de 38 ans seulement. Voilà qui pourrait me faire craindre pour ma longévité… Heureusement, après et avant, ça va mieux. Alexandre, à la nombreuse descendance, est décédé à près de 80 ans en 1876. Quant à la mère de François-Joseph, Joséphine Wibaut, elle vivra assez longtemps pour être l’unique ascendant vivant de ses petits-enfants lorsqu’il s’agira de consentir à leurs mariages. Achille père avait Alexandre pour second prénom, certainement en l’honneur de son grand-père, qu’Achille le fils a pu connaître. Mais voilà, de la brève vie d’Achille Alexandre, je ne sais pas grand-chose, sinon qu’elle fut donc bien courte. Quant à Philomène Lesoin, elle est dite cultivatrice lors de son mariage, mais orpheline et c’est le conseil de famille qui donne son consentement à son mariage à l’âge de dix-neuf ans le 1er janvier 1870 (Achille son fils nait le 23 mars de la même année, ce qui limite sérieusement la portée de la délibération du conseil de famille citée dans l’acte de mariage…). Si j’ai la trace des Lesoin à Marchiennes jusqu’au XVIIè siècle, ce qui ne nous dit rien de Philomène (que mon ancêtre me pardonne cette familiarité), elle n’a, à son mariage aucun ancêtre vivant. Encore une fois, quelle époque… Rien donc sur sa vie, si ce n’est qu’à la naissance de son fils Achille, elle est dite « ménagère » et ne deviendra « boulangère » qu’à la naissance de son quatrième enfant Georges-Désiré, avant de redevenir « ménagère » à la naissance de son dernier enfant. Elle est de nouveau boulangère lorsqu’elle décède, bien jeune aussi, en 1888. On sait aussi qu’elle est domiciliée, tout le temps de son mariage, rue basse à Marchiennes. Je note tout de même que sa mère était de Coutiches, ce qui ouvre la possibilité d’une parenté, éloignée, entre mes deux grands-mères que je n’ai pas mise en évidence, même si j’ai la certitude que si l’on pouvait remonter à peine quelques générations de plus, il serait possible d’établir une parenté (lointaine) entre n’importe quelles personnes prise au hasard dans l’un de ces villages.

Non, je ne sais pas grand-chose d’Achille Alexandre Groulez et de Philomène Lesoin. C’est peut-être aussi pour cela que j’ai cherché à un peu retracer la vie de leurs enfants.

 

A suivre...

Publié dans Généalogie

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