Les enfants d’Achille Groulez et Philomène Lesoin (partie 1)

Publié le par Paddygenéalo

Achille est l’aîné : il est né le 23 mars 1870, à Marchiennes comme la plupart de ses ancêtres depuis au moins le XVIè siècle. Le plus jeune sera Léon-François, né le 5 août 1881. Entre eux, naîtront deux filles, Aline le 1er octobre 1871, Marthe Louise le 29 décembre 1873, puis un autre fils, Georges-Désiré le 27 mars 1876, et enfin encore une fille Elise le 9 septembre 1879. Ils sont les enfants d’Achille, boulanger, et de Philomène Lesoin, agricultrice, ménagère puis boulangère si l’on en croit les actes d’état civil.

Le 9 avril 1886, Achille Groulez le père décède à Marchiennes, il n’a que 41 ans, ce qui même à la fin du XIXè siècle est bien jeune pour mourir. Son épouse, Philomène Lesoin ne lui survivra pas bien longtemps : elle décède 7 mai 1888, à 38 ans… Dure époque. Achille n’a que seize ans au décès de son père et donc dix-huit quand il devient, avec ses frères et sœurs, orphelin. Son premier métier est boulanger, comme son père. Il n’est pas impossible que la fratrie se soit appuyée sur le veuf de leur tante Rosalie Lesoin, disparue bien jeune elle aussi en 1882, Emile Groulez, qui est aussi leur cousin (plus lointain) et qui sera témoin au mariage de Marthe avec Louis Berthier en 1892 à Paris, XVIIè. Je n’ai guère d’informations sur la période qui va de la mort de ses parents à l’incorporation d’Achille aux armées en 1890. Ensuite, comme pour ses frères, il est possible de le suivre au fil des signalements lors de ses déplacements reportés sur sa fiche matricule. Achille change de métier : il devient tréfileur à Marchiennes. C’est sans doute ainsi qu’on le retrouve en 1896 en Anjou, où d’autres originaires de Marchiennes et notamment des Lesoin, probablement pour les mêmes raisons sont installés. Sans doute y retrouve-t-il Georges-Désiré puisque ce dernier est recensé la même année par l’administration militaire du Maine-et-Loire et non celle du Nord comme sa naissance à Marchiennes l’y destinait

Extrait de la fiche matricule d'Achille Groulez

Extrait de la fiche matricule d'Achille Groulez

Les frères et sœurs Groulez ont quitté Marchiennes, certains y reviendront. Le 3 novembre 1892, Marthe, âgée de dix-neuf ans épouse Louis Berthier à Paris. Lui non plus n’est pas parisien, il vient de l’Indre et Loire. Il a vingt-cinq ans et a donc  terminé son service militaire, ce qui n’empêchera pas l’armée de maintenir son dossier et ainsi de nous fournir ses adresses successives. Je n’ai trouvé qu’un enfant du couple, Louis né à Vanves le 3 septembre 1893 et dont l’acte de naissance indique qu’il s’est marié en 1948 à Paris, 13è et est décédé en 1972 à Paris 14è. C’est la fiche matricule de Louis qui m’a mené à Vanves.

Aline, quant à elle met au monde sa fille Simone Broquet le 17/03/1893 à Douai. Elle aura un fils, Lucien, avant d’épouser le père de ses enfants, Joseph Gustave Broquet, tourneur en fer, à Lille le 26 décembre 1896. Elle est décédée à Marchiennes en 1946.

Au même moment, Achille est à Marchiennes où il se marie en juin 1893 avec Julia Delval et où naitra sa fille Yvonne en 1895, date à laquelle il est encore boulanger, puis sa fille Marcelle, ma grand-mère, en 1902 qui nait comme sa sœur rue Saint Amand, et cette fois il est dit tréfileur, ce qui sera encore son métier lors du recensement de 1906, époque où la famille habite rue Marguerite Dubois.

Et pourtant, il voyage… En 1898, Achille est signalé au 88 rue du gaz à Paris. Cette adresse figure aussi sur la fiche matricule de son beau-frère Louis Berthier la même année. La famille que ce dernier forme avec Marthe et leur fils Louis vit-elle là ? Aucune certitude. La fiche matricule de Louis le situe à Ault dans la Somme en 1894 puis à Paris, boulevard Bonne-Nouvelle la même année. Pas sûr que cela corresponde à des déménagements de la famille, il a tout aussi bien pu se déplacer pour trouver du travail. Il est ensuite signalé passage de Waterloo (la rue n’existe plus), puis boulevard de l’Hôpital et enfin rue Pinel, dans le 13è en 1899. On reparlera de la rue Pinel.

Place Pinel vers cette époque

Place Pinel vers cette époque

Revenons à Achille. Avant d’être noté rue du gaz, il réside à la Plaine-Saint-Denis et il passe à Périgueux en juin 1898. Périgueux, département de la Dordogne où sa fille s’installera des décennies plus tard. Savait-elle que son père y était passé ? Il n’y reste pas puisqu’en 1899 il est à Montreuil-Belfroy, de nouveau en Anjou où se trouve une tréfilerie, comme à Marchiennes. Peut-être y retrouve-t-il Georges-Désiré libéré du service militaire. Ce dernier habite ensuite Marchiennes en 1901. En 1902, on le trouve à Graville, Seine-Maritime où Achille est aussi passé en 1900. Le 12 juillet 1905, il est à Marchiennes et se marie avec Eglée Marie Cogez, de Marchiennes elle aussi. Même si il ne figure pas sur le recensement de 1906, le couple a eu un enfant à Marchiennes en 1909, qui n’a pas vécu, puis peut-être un autre né à Paris qui n’a pas vécu non plus. L’acte dressé à Marchiennes le 6 février 1909 nous apprend toutefois que le couple habitait Paris où Georges-Désiré était représentant tandis que son épouse Eglée était sans profession. Enfin ils eurent peut-être une fille qui ne me serait connue que par une ligne sur une table décennale de Paris indiquant le décès à Paris 13è le 31 mai 1915 d’Eglée Eusébie Marie Groulez. Une hypothèse… on y reviendra. Le 12 juillet 1905 à Marchiennes, le dernier des frères, Léon François est témoin : il est alors soldat au 161èRI.

En février 1906, Léon François est rue Pinel à Paris selon sa fiche matricule. Il y sera de nouveau en 1909. Entre temps, il a voyagé : en septembre et octobre 1908, il est à Buenos-Aires. On ne sait pas ce qu’il fait en Argentine mais on peut supposer un lien avec sa profession de boucher. Il est de nouveau à Paris en 1911 pour se marier avec Berthe Gemptel, puis rue de la Tombe Issoire en 1912. La guerre le trouve à Paris, il a été transféré au 1er bureau de la Seine en 1912. Après guerre, il réside rue de la Croix Nivert en 1919. Il est mort à Paris, 15è en 1931 ainsi que cela est indiqué sur sa fiche matricule (et confirmé par l’Etat-Civil), trois ans après son épouse.  

 

A suivre...

Publié dans Généalogie

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