"V" comme Vignerons de l'Oise
J’ai déjà raconté comment j’avais eu la surprise de me découvrir une ascendance dans le département de l’Oise, aux confins de l’Aisne. D’autres m’attendaient.
Mon bisaïeul qui migra vers Paris était « tailleur de pierres », son père Jean Baptiste Bouchi était maçon si l’on en croit son acte de décès (ou masson selon celui de son fils Jean Baptiste)
A y regarder de plus près, cet acte révèle une information sur les cultures qui existaient en 1834 dans ce village de l’Oise : l’un des témoins, Joseph Petit, est vigneron. Et deux ans avant son propre décès, Jean Baptiste dont on transcrit alors le nom en Boucher (mais il est bien maçon) est témoin au décès de sa belle-mère Marie Louise Fortin, âgée de soixante-dix ans et vigneronne. Elle est déjà dite telle lors du décès de son mari en 1807, et on peut lire sur l’acte qu’elle n’est pas la seule.
Comme tout un chacun, je savais que la culture de la vigne s’était étendue bien plus au nord que ses limites actuelles(1) mais ce fut tout de même une surprise de trouver ces vignerons septentrionnaux. D’autant que parmi ces générations qui ont vécu là, le métier de vigneron n’est pas rare : si au lieu de remonter les Bouchy, je cherche les Guérin (ma bisaïeule épouse Bouchy, qui sera concierge à Paris(2), est née Marie Rose Guérin) ce sont des générations de vignerons qui se proposent.
Alors, cette vigne ? Pour en savoir plus, nous avons fort heureusement Gallica et ses petites merveilles. Ainsi ce rapport du citoyen Cambry établi en 1803 plutôt élogieux (mais faut-il vraiment le croire, ou faut-il juste admettre que le vin était un peu moins mauvais que dans d'autres communes du département...).
- Il existe à Douai une « ruelle au verjus » …
- Evoquée hier, pour ceux qui ne suivent pas