Retour sur le massacre du 21 février 1917
En novembre 2015, en cherchant à préciser des informations concernant un soldat venu du Burkina, j'étais par hasard tombé sur un épisode tragique, un de plus, de la guerre sur le front d'Orient. J'avais à cette occasion proposé un post ici même.
Le centenaire de l'évènement m'a amené à reprendre ce dossier. J'ai ainsi fini par trouver la fiche du soldat Amady Timbo: enregistré en tant que Dimbo sur Mémoire des Hommes, il m'avait alors échappé. Pourtant, il m'est arrivé de rencontrer bien pire en matière de variantes de transcription des noms de ces soldats mais à l'époque, sans doute moins expérimenté, je n'avais pu l'identifier. Voilà qui est fait. Lui aussi était originaire de la boucle du Niger.
J'ai corrigé le post initial en ajoutant les informations ainsi découvertes et quelques liens oubliés (dont celui vers le JMO qui pourtant s'imposait). Malheureusement, pas plus d'information sur d'éventuelles sépultures: ils ne sont pas à Zeitenlik où furent regroupées les tombes de beaucoup des soldats tombés en Grèce et Macédoine. Compte tenu des circonstances, et de ce qui transparaît du compte-rendu dans le JMO, il est certain que les honneurs militaires furent rendus aux victimes mais qu'est-il advenu de leurs sépultures?
En essayant de trouver des documents qui m'auraient échappés, j'ai constaté que l'un des soldats massacrés figurait au livre d'or de Paris 1er arrondissement. Il s'agit d'Arsiké Tamboura. En fait, je n'aurais pas dû être surpris car sa fiche Mémoire des Hommes indique une transcription à Paris 1er... Mais à l'époque de mon premier post, ces registres n'étaient pas accessibles.
Et ainsi, son acte de décès tel que transcrit à Paris le 14/11/1917 apparaît!
L'acte n'apprend pas grand chose, et en particulier ne permet pas beaucoup mieux de situer le village d'origine du soldat: il y est dit né à Kouga Mamadou et non Kouza.. Il existe bien au Mali un lieu du nom de Kouga (et pas de Kouza), administrativement rattaché à Mopti mais situé à plusieurs centaines de kilomètres... Dans le doute, je l'avais placé à Mopti sur ma carte. Autant le positionner à Kouga, même s'il est difficile d'être certain. Bien sûr, en bon acte d'Etat-Civil, il précise la filiation donnant les noms des père et mère, du moins tels que l'administration les a enregistrés. On notera qu'il n'apparaît pas au monument aux morts virtuel de Paris.
Mais au moins, cet acte existe!
Pourquoi lui, pourquoi pas les autres?