Z comme GrouleZ
Normalement, c’était la lettre « G », car pouvais-je passer la lettre « G » sans évoquer un Groulez ? Seulement voilà, le « G », c’était le 8 juin et ce jour là, je ne pouvais oublier le naufrage du Séquana.
Trois Groulez figurent dans la base Mémoire des Hommes. Par principe, il me sont tous apparentés, même s’il faut parfois aller chercher fort loin le lien généalogique : Alphonse César Jean Baptiste, Eugène César Alfred et Georges Désiré
Georges Désiré est mon arrière-grand-oncle, donc bien sûr le plus proche parent de la liste, mais il a déjà été cité ici dans une série de posts évoquant sa fratrie, les enfants d’Achille et Philomène Lesoin mes trisaïeuls. Je ne reviendrai donc que rapidement sur lui pour dire qu’il est né le 28 mai 1876 à Marchiennes, qu’il est mort le 19 septembre 1917 à l’hôpital de Toul, de maladie contractée en service selon la formule d’usage. Il était alors affecté au 2è Groupe d’Aviation ainsi que dit tant dans sa fiche matricule que celle de Mémoire des Hommes.
Alphonse César Jean Baptiste est aussi un parent assez proche à l’échelle généalogique puisque c’est un cousin issu de germains de mon arrière-grand-père Achille Groulez. Né à Marchiennes le 5 juin 1895, il a été tué à Saint-Hilaire-le-Grand (Marne) le 25 septembre 1915. Il était soldat de 2è classe au 101è RI. Assez bizarrement, alors que j’ai surtout entendu parler de boulangers chez les Groulez, il était lui charcutier selon sa fiche matricule et son cousin Georges Désiré était boucher.
Eugène César Alfred est quant à lui un cousin beaucoup plus lointain. Il faut en effet remonter à François-Joseph Groulez (1757-1784) pour trouver l’ancêtre commun, et encore suis-je, comme les deux premiers poilus, descendant de son second mariage avec Julie Lemaire alors qu’Eugène César descendait de Marie Anne Frémineur, première épouse du dit François-Joseph. Du coup, on est là dans un cousinage plus lointain et assez banal à Marchiennes où l’usage veut (ou plutôt voulait) que l’on soit tous cousins(1). Mais il n’y a que trois Groulez dans la base de Mémoire des Hommes, je ne pouvais donc laisser celui-là de côté. Il est né(2) le 7 mars 1896 à Lille et il est mort le 16 avril 1917, c’est-à-dire le premier jour de l’offensive du Chemin des Dames et un des plus meurtriers de la guerre, dans la région de Reims. Sa fiche matricule précise qu'il était imprimeur à Peyrat-le-Château dans le limousin (sans doute réfugié car son acte de décès indique la même profession mais à Lille), on notera aussi qu'elle contient presque mot pour mot la citation parue au Journal Officiel laquelle n'est bien sûr pas contredite par la fiche Mémoire des Hommes.
Par inconnu époque 1900 (Centre de mémoire de la verrerie d'en Haut) [Public domain], via Wikimedia Commons
PS: à l'attention des gens qui confondent le W et le V, Groulez se prononce Groulé et c'est d'ailleurs écrit ainsi sur certains très vieux actes de Marchiennes.
- Il suffit en effet de consulter les registres pour constater que quelques noms reviennent fort souvent, au moins jusqu’au XIXè siècle, parmi lesquels les Groulez, Lesoin, Halluin et quelques autres qu’on ne rencontre guère ailleurs, ou alors avec une origine à Marchiennes.
- Pour lui, j’ai consulté l’autre arbre présent sur Geneanet qui recense le plus grand nombre de Groulez, bien plus complet que le mien, celui qui s’intitule « Arbre des Gourlay Legesne »