Projet "Marchiennes"
Le centenaire de la Grande Guerre étant à peu près terminé, et mon recensement des MPLF de l’arrondissement de Douai aussi(1), il est temps de revenir à de la généalogie au sens plus classique.
J’ai considéré que la page consacrée il y a maintenant bien longtemps aux soldats de Marchiennes n’avait pas besoin d’être revue, mais j’ai tout de même actualisé les liens, et j’en ai profité pour enrichir la liste en cohérence avec ce que j’avais fait pour Flines.
Mais en regardant cette liste, je me suis dit qu’il y avait là quelques noms que je connais parce qu’ils figurent aussi dans mon arbre généalogique. Mais comment savoir si ces noms sont ceux de cousins plus ou moins éloignés ? Il n’y a qu’un moyen : reprendre l'expansion de l'arbre en incluant les descendants que je n’avais pas recherchés. Cependant, je me suis fixé comme limite, arbitraire, le début du XIX siècle, c’est-à-dire, en terme de génération, les arrière-grands-parents de mes propres arrière-grands-parents. A vrai dire, s’agissant de Marchiennes, je peux réduire à un seul d’entre eux : mon arrière-grand-père Achille Groulez, né en 1870 et donc un peu trop vieux pour être devenu un poilu(2) et décédé en 1923.
A ce stade, j’ai à peu près achevé la descendance de la première fille de Pascal Joseph Lesoin et Catherine Rivelois. C’est le XIXè siècle : on dispose de tables décennales et de registres en ligne à peu près lisibles. Je n’ai donc pas trop de difficulté, d’autant que jusqu’à la fin du XIXè ils sont pour la plupart restés à Marchiennes(3). Ensuite, au XXè siècle, les ressources en ligne sont absentes et il devient très difficile de vérifier ou compléter les indications, de mariage ou de décès, qui figurent en mention marginale.
Je n’ai pas voulu simplement recopier des données prises dans d’autres arbres en ligne, d’ailleurs à peu près toujours les mêmes. En revanche, j’y ai vérifié que je n’oubliais personne… (de temps en temps, j’ai constaté l’inverse, et j’espère n’avoir pas manqué de le signaler au « confrères »).
Avec cette seule branche, j’ai identifié quelques cousins qui m’étaient inconnus parmi les soldats de Marchiennes tombés durant la guerre. Ce sont des cousins issus de germains de ma grand-mère et à ce stade, en comptant ceux qui étaient déjà repérés, 15% des soldats du monument ou du livre d’or me sont apparentés. Et je pense en trouver d’autres en complétant les autres branches (a priori pas parmi les descendants d’Alexandre Groulez et Pacifique Casselle puisque j’avais, à mes début, recherché les descendant de Melchior Groulez, ancêtre d’Alexandre, mais qui sait ?).
Cela fait tout de même déjà 322 descendants du couples Lesoin-Rivelois, et encore, je m’arrête pour l’essentiel au début du XXè, il manque donc les 3 (ou 4) dernières générations, et il n’est pas impossible que j’en trouve d’autres que j’aurais oubliés. Je trouve assez troublant de découvrir des cousins, certes assez éloignés, qui étaient encore vivants dans les années 1960 ou 70 et que donc j’ai pu croiser (c’est un peu une vue de l’esprit tout de même).
Il me reste encore à faire le même exercice à partir des autres couples qui furent leurs contemporains. Mais je sais déjà que certains de ces « nouveaux » cousins me sont déjà connus. En effet, je vois que ça se croise en peu dans tous les sens, justifiant l’adage qui veut dit « à Marchiennes, on est tous cousins ».
Je ne prendrai qu’un exemple : celui d’Eglée Marie Cogez qui n’est autre que l’épouse de Georges Désiré Groulez, cité plus haut. Son père était un cousin issu de germain de son mari. Il n’est pas impossible que cette consanguinité et le décès en bas âge de leur fille soient liés. D’ailleurs, je constate dans certaines des fratries une forte mortalité infantile qui n’est pas forcément uniquement due aux conditions difficiles de l’époque.
J’en resterai là pour l’instant, mais bien sûr, il y aura une suite(4).
- A vrai dire, il me faudrait générer à nouveau les listes de noms qui incluent des liens vers les fiches matricules, les AD Nord (qui ne proposent pas de liens :ark) ayant changé les adresses dites pérennes... (il suffit le plus souvent d’enlever un « www. » mais ça ne se fait pas tout seul).
- Mais ses frères plus jeunes furent mobilisés et Georges Désiré Groulez, mon arrière-grand-oncle donc, est Mort pour la France et figure sur le monument de Paris, au Père Lachaise depuis 2018.
- La plupart mais pas tous… On en retrouve dans le Pas de Calais (ils sont devenus mineurs) mais aussi à Paris (comme Georges Désiré et ses frères et sœurs) même si pour certains l’exode est temporaire.
- Je doute que ces posts puissent intéresser grand monde, mais au moins ils me permettent de mettre un peu d’ordre