Watel à Amsterdam, et ailleurs

Publié le par Paddygenéalo

En temps normal, cela ne vaudrait pas une page ici, d’autant que j’ai déjà un peu évoqué ces Watel dont quelques uns se retrouvent aux Pays-Bas. Il ne s’agit pas de cousins proches : les deux sœurs Watel qui se marient avec des néerlandais sont des cousines issues d’issu de germain de ma mère. Nos ancêtres communs sont Charles Louis Briffault (sosa 62 1793-1872) et Marie Louise Guillemot (sosa 63 1793-1868). Une de leurs petites-filles, Clarisse Puvion épouse an 1876 François Watel, cultivateur à Férin, Nord. Les parents des deux mariés sont cultivateurs, les Puvion à Bruille-lez-Marchienne et les Watel à Férin donc, où la famille est installée depuis plusieurs générations. S’agit-il d’un mariage « de raison » ? Il est difficile de le dire, cependant le marié est né en 1836 et la mariée en 1854. De l’union naitront deux enfants(1) : d’abord une fille, prénommée Fleury Julie en 1877, puis un garçon, Charles, en 1879. C’est à lui que nous allons nous intéresser. Il est admis à l’Ecole Centrale et à ce titre effectue son service militaire en tant qu’engagé volontaire à Paris 3è(2). Il est nommé sous-lieutenant de réserve en octobre 1902. C’est donc comme officier qu’il sera mobilisé en 1914. Il paraît finir la guerre capitaine et en bon état physique: en 1931 il semble avoir passé une visite médicale de réforme et est décrit ainsi : « Cœur normal, pression artérielle normale, ne crache pas, bon état général, 94 kilogrammes, sujet robuste ». On notera qu’il mesurait 1,73m : de nos jours on aurait sans doute ajouté « surpoids » mais à l’époque, il était juste en bonne santé. Il lui restait près de 30 ans de vie, puisqu’il décède à Paris 7è le 25 juillet 1959(3).
La guerre lui a tout de même laissé le temps de se marier, le 16 octobre 1917, avec Louise Carmen Alonso, née à Paris 7è en 1884 et domiciliée à Colombes, lieu du mariage, à la même adresse que la mère du marié(4). Quant à lui, il est « ingénieur, actuellement capitaine au 87è RA ».


Le couple aura quatre filles : la première, Françoise, nait à Paris 7è en juillet 1918, puis viennent deux jumelles Jeanne et Madeleine nées le le 26 février 1922 à Chatou, Yvelines et enfin Isabelle née le 18 juillet 1924 toujours à Chatou.


C’est d’ailleurs Chatou qui dans un premier temps a suscité mon intérêt : il se trouve que j’habite, par hasard, juste de l’autre côté de la Seine et donc, à vol d’oiseau, à quelques centaine de mètres de ce qui fut leur demeure.

 

Chatou via Google Maps

Chatou via Google Maps

Ensuite, savoir ce qu’il advient de ces cousins, en l’occurrence cousines, assez lointains (quoique proche donc par la géographie), c’est souvent fort difficile et d’ailleurs plutôt anecdotique. Dans le cas présent, c’est une recherche générale qui m’a appris que deux des quatre filles étaient décédées aux Pays-Bas(5): Madeleine et Isabelle. Les informations y sont succintes mais suffisantes (date et lieu de naissance) pour garantir qu’il s’agit bien des deux cousines.


Madeleine est donc décédée en 2000 et était mariée à A. Doyer, Isabelle en 2005 et était alors veuve de Bram Sanders. J’aurais pu en rester là. Pourtant, d’après leurs dates de naissance, il était probable que leurs mariages aient été célébrés aux alentours de 1950, peut-être même à Chatou. Mais ce ne sont pas des parentes assez proches pour que je puisse facilement obtenir ces actes(6).

Et puis récemment, à l’occasion de cet article, j’ai découvert un autre site néerlandais qui archive, entre autres, des coupures de presse relatives à des annonces de naissance. J’y ai trouvé une naissance Sanders et deux Doyer. Les parents étant clairement nommés, aucun doute possible : ce sont bien, plus âgés que moi, mes cousins issus d’issus d’issu de germain…4th cousins en anglais, c’est plus court même si mon triple issu n’est pas vraiment réglementaire.

A ce stade, il est impossible d’en savoir plus via les moyens généalogiques habituels : nous sommes là tout à fait dans le contemporain. J’ai donc cherché les noms via internet. Deux échecs et un possible succès(7). Et c’est déjà bien !


Néanmoins, celui qui semblait correspondre devait être vérifié. Et la magie des « réseaux sociaux » a opéré. Pas de facebook (je refuse d’y avoir un compte), ni Twitter mais un réseau qui se veut professionnel et que je connais à peu près depuis sa création: Linkedin. Et un peu de chance. Celle de tomber sur quelqu’un qui est assez curieux pour répondre à un correspondant inconnu qui lui demande s’il est un parent de X(7), décédée depuis près de 20 ans.


Manifestement, le cousin est surpris mais curieux. Et, sans doute pour justifier sa présence ici, il habite très loin, dans l'hémisphère sud. Un vrai néerlandais!

 

  1. Je ne pense pas en avoir oublié
  2. L’Ecole Centrale est alors installée rue Comté dans le 3è, dans des locaux qui sont par la suite devenus ceux du Conservatoire National des Arts et Métiers, voisin.
  3. Date trop récente encore pour que son dossier dans la base Leonore soit accessible
  4. Au contraire de la génération précédente, il n’a pas été fait de contrat de mariage
  5. Via le site néerlandais Online Familieberichten . C’est payant mais l’option « 1 jour » me suffisait largement.
  6. Les actes ne sont pas non plus accessibles : naissances jusqu’en 1918 et mariages 1942.
  7. Il ne s’agit pas de noms rarissimes, trouver un homonyme est donc fort possible. Je ne dirai pas ici lequel des trois j’ai pu identifier.
Carte des lieux de ce Challenge AZ

Publié dans ChallengeAZ, Généalogie

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