Bric-à-brac
C'est un tweet de Ville de Douai (@VilleDouai) :
#Archives Une véritable maison du Père Noël est née au début du XXème siècle à Douai : la maison Bachelet. Rue des Minimes, Charles Bachelet tient un commerce.
— Ville de Douai (@villedouai) December 27, 2020
Archives municipales de Douai
45 Rue de l'Université, 59500 Douai
Source : 19Fi1485 pic.twitter.com/mN8YgwEzQc
Avec cette illustration:
Dans les années 60 et 70, il y avait deux magasins de jouets dans la ville de Douai, plus sans doute quelques boutiques un peu bazars qui en vendaient aussi mais dont ce n'était pas la raison d'être. Et sans compter les rayons "jouets"des grands magasins. Ah oui, parce qu'à l'époque le centre ville d'une commune d'un peu moins de 50000 habitants, sous-préfecture du Nord, ça avait des grands magasins. "Des"... Encore que je ne sois pas bien sûr qu'il y avait un rayon jouets ni au "Printemps" ni "Aux Dames de France"... Il y en avait un, assez fourni et pas seulement pour Noël, aux "Nouvelles Galeries". Mais un rayon n'est pas un magasin.
Donc, il y avait deux magasins de jouets. L'un était situé sur l'artère principale, dans sa partie nommée rue Saint Jacques, il s'appelait "La Fée des jouets". Je crois qu'il a disparu au début des années 2000, à peu près à la même époque que "Gayant Gourmand", magasin de bonbons comme son nom l'indique par l'adjectif accolé à celui du géant local.
Celui-là était plutôt bien rangé, il convenait parfaitement à sa localisation, et sans doute à une clientèle que l'ordre rassurait.
Et puis, rue des Minimes, donc aussi en centre-ville mais pas sur l'artère commerçante officielle, il y avait l'autre magasin de jouets. Je ne sais pas si il avait un nom d'ailleurs, on disait "le magasin de la rue des Minimes".
Des décennies plus tard, j'ai toujours en tête l'intérieur du magasin. Il y avait des jouets partout, et on aurait pu croire qu'un désordre terrible y régnait. Sans doute pas... On y trouvait tout, il suffisait de demander car le client de l'époque n'était pas habitué au libre-service, il s'adressait aux personnes qui tenaient le magasin et qui, dans mon souvenir, étaient deux dames d'un âge certain... Peut-être les filles du fondateur, je ne sais pas. D'ailleurs, suis-je bien certain que c'étaient deux dames qui le tenaient ce magasin?
Le comptoir était contre le mur de droite en entrant dans le magasin où était formée une sorte d'allée qui le longeait et tournait autour d'un ilot central fait d'une étagère de jouets. Du moins, c'est ce dont je me souviens, même si j'en suis de moins en moins certain au fur et à mesure que j'essaie de secouer mes vieux neurones.
Il ne faisait pas très clair dans ce magasin, c'est certain. Mais quelle importance puisque l'on y trouvait tout ce que l'on voulait. Moi, j'y allais pour acheter des pièces pour mon circuit auto, vous savez, ces petites voitures qui tournaient sur un circuit plus ou moins sophistiqué et qu'on "pilotait" avec une manette. Ces voitures avaient un moteur électrique qui parfois rendait l'âme (et que l'on pouvait donc remplacer) et recevaient l'électricité via des balais qui frottaient sur un rail du circuit, sauf bien sûr quand elles en sortaient parce que le "pilote" allait trop vite dans le virage... Ah ces balais, une sorte de tresse en fil de cuivre, qui évidemment s'usaient et qu'il fallait aussi remplacer. Ah la drôle d'époque, on réparait même les jouets...
Epoque révolue, il n'y a plus de magasin de jouet, ni rue des Minimes à Douai, ni dans la plupart des endroits où il y en avait. Il reste surtout des "grandes surfaces spécialisées", et encore... Mais qu'elles sont tristes.
Hélas, un tel magasin ne pourrait plus exister de nos jours. Il ne répondrait certainement pas aux normes.
Il faut dire que les apparatchiks austères qui écrivent ces normes ont oublié d'y intégrer le rêve des enfants.