De profundis flashibus, et archives du département du Nord

Publié le par Paddygenéalo

Un peu de latin de cuisine ne fait de mal à personne! Ce n'est pas comme la fin abrupte du logiciel "Flash" qui continue, à quelques jours de son arrêt, d'être l'outil d'affichage des registres et autres ressources de bien des sites d'archives départementales en France. A commencer par celles du Nord qui sont, parce que c'est là que j'ai le plus d'ancêtres, celles qui je fréquente le plus et qui donc me posent le plus problème.

Les AD Nord ont maintenant annoncé la migration vers une nouvelle version du site qui s'appuiera sur HTML5. Rien à dire, c'est un choix cohérent.

Ce qui l'est moins, c'est de ne pas proposer de continuité à tous ceux qui, en s'appuyant sur ce qui avait été publié par les AD elles mêmes ont pallié l'absence de liens de type :ark en mémorisant ce qui était présenté comme des "liens pérennes".

A vrai dire, cette pérennité a déjà été fermement attaquée à plusieurs reprises. Quand l'adresse principale du site est passée de AD59 à lenord.fr ! Mais aussi quand, sans préavis, les adresses ont changé parce que l'on a décidé d'insérer des registres manquants, cela notamment pour les matricules militaires.

C'est fou ce que parfois les archivistes officiels ignorent totalement ce que font les gens.

Mais enfin, jusqu'à présent, et pour peu que l'on dispose de l'outillage qui va bien, on pouvait s'en sortir avec quelques modifications finalement mineures.

Cette fois, c'est différent: les nouvelles adresses vont être différentes et il ne sera pas possible de convertir une ancienne adresse pérenne en nouvelle adresse pérenne. C'est clairement indiqué sur le site des AD du Nord, via leur forum.

Alors que faire?

Pour une petite partie, il est possible de migrer des archives départementales du Nord vers d'autres archives, mais c'est principalement valable pour les évènements qui se sont produits à Douai où les archives municipales proposent un accès aux mêmes registres. D'ailleurs, ils ne sont pas tout à fait identiques à ceux du département car ils comportent des notes en marge plus récentes, ce qui n'est pas négligeable. Mais enfin, cela ne concerne finalement qu'une petite partie de ma base de données.

Et pour le reste? A ce jour, il n'y a pas de solution. J'espère encore que les AD publieront au moins une table donnant les adresses des pages 1 de chaque registre, soit à peu près ce qu'elles avaient publié précédemment. Le faire ne peut pas être bien compliqué.

Ensuite, on peut toujours espérer que l'accès à une autre page puisse se déduire, comme cela est d'ailleurs le cas sur les sites de certaines AD, à partir de l'adresse de la page 1. Tiens, c'est aussi le cas aux archives municipales de Douai, et probablement pour les autres sites municipaux utilisant la même technologie.

A ce jour, j'ai donc quelques milliers de liens perdus, dont certains utilisés ici même, notamment dans les pages 14-18 de l'arrondissement de Douai. J'ai encore l'espoir d'une méthode algorithmique permettant de recalculer les nouveaux liens. Mais c'est un faible espoir tant manifestement l'utilisation qui est faite par le public des données publiées par les archives départementales semble inconnue de ces dits services, du moins de certains d'entre eux.

Publié dans Généalogie

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