O comme Oise aussi

Publié le par Paddygenéalo

Mon grand-père paternel est né dans le Nord mais rien ne l’y destinait. Son père, originaire du Gers avait fait des études et c’est ainsi qu’il épousa une parisienne dont les parents venaient de l’Oise où étaient nées ses sœurs, de Bitry aux confins de l’Aisne, une terre où à la fin du XIXè siècle on ne cultivait plus tellement la vigne qui avait occupé des générations de vignerons, de tonneliers et autres métiers liés au vin.

C’est donc un certain Anatole Clovis Lefèvre qui sera mon sujet. Il était cousin issu de germain de mon grand-père, nous ne sommes donc pas dans une parenté éloignée, même si je ne vois pas ce qui aurait pu les faire se rencontrer. Ils étaient de la même génération dans mon arbre généalogique mais pas au sens commun puisqu’ils avaient 20 ans d’écart(1), et de toute manière je ne pense pas que mon arrière-grand-mère ait conservé le contact avec sa famille de l’Oise, dont je n’avais pas entendu parler avant de la découvrir en remontant les générations.

Anatole Clovis Lefèvre est né à Autrêches le 25 octobre 1880, fils de Claire Bouchy, cousine de mon arrière-grand-mère Louise Bouchy, fille de Marie Constant Jules Bouchi(2), manouvrier puis agriculteur, lui-même fils de Jean Baptiste Bouchy, maçon et Julie Bailleux, tous deux de Bitry. Il n’y a pas plus de trois kilomètres de Bitry à Autrêches.

On s’est battu là en 1914 : j’ai rencontré quelques natifs de l’arrondissement de Douai qui ont été tués dans l’un ou l’autre de ces villages. Un seul, natif de Férin, Henri Scache a été tué à Autrêches, à moins que j’en découvre d’autres. J’y reviendrai.

Quant à Anatole Clovis, je sais qu’il s’est marié en 1904, après son service militaire. Le recensement de 1911 apprend que le couple avait un fils, nommé Marcel, né en 1905.

O comme Oise aussi

Selon sa fiche matricule, il exerçait le métier de garde moulin. Caporal à la fin de son service militaire, il aurait pu devenir sous-officier, voire, qui sait officier. Mais sa guerre fut brève : mobilisé le 1er août 1914, affecté au 54è RI, il arrive au corps le 12 août et sera porté disparu le 24 septembre à Saint-Remy-la-Calonne. Le JMO fait état à cette date de combats qui semblent tourner en sa défaveur: le régiment fait retraite, sans probablement pouvoir établir le décompte de ses pertes, qui n'est pas reporté.

Comme ce fut le cas pour tant d'autres, c'est un jugement qui établira son décès, fixé à la date de sa disparition et reporté dans les registres d'Autrêches.

  1. Mon grand-père, né en 1901 appartenait donc à une classe appelée au service militaire après la fin de la guerre
  2. Des Bouchy, Bouchi, Bouché ou encore Boucher se succèdent, ce qui ne devrait pas tellement surprendre les habitués des registres anciens

Publié dans 14-18, ChallengeAZ, Généalogie

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