Oiseaux rares

Publié le par Paddygenéalo

Les frères Blanchart, c'est-à-dire ceux de mon arrière-grand-mère Berthe Blanchart (1876-1958) sont tout de même de drôles d’oiseaux…

D’un côté, il y a Adolphe, notaire et mari de la tante Jeanne, que j’ai connue. Je n’y reviendrais pas trop longuement. Notaire sans doute mais sorti du rang et monté petit à petit, même s’il est déjà dit « premier clerc de notaire » au mariage de son frère Fernand en 1910 à Roost-Warendin. Mais j’aime bien l’anecdote retrouvée récemment (p25), qui lui donne un peu vie.

Du même côté, il y a donc Fernand, dont Adolphe semble avoir accompagné les derniers instants dans un hôpital de Lille en 1920. Fernand figure aux monuments aux morts de Flines les Raches, où il est né, et aussi de Rosendaël, où il a peut-être habité puisque son décès y a été transcrit. Je n’ai jamais eu la preuve que Fernand est officiellement « Mort pour la France ». S’il avait eu un enfant, celui-ci aurait pu être adopté par la Nation, ce qui donnerait une indication. Mais je n’en ai pas trouvé. Sa fiche matricule pourrait apporter les informations manquantes, malheureusement elle figure parmi celles de 1907 du bureau de Valenciennes-Douai qui ont été pour la plupart perdues.

 

Et puis, il y a l’autre côté…

 

D’abord avec Jean Baptiste, né en 1873 à Flines, qui sera comptable, courtier de commerce si on en croit les mentions faites lors d’évènements le concernant, directement ou indirectement comme les mariages de ses frères où il est témoin. Il se marie à Auby en 1897 et a deux fils, dont un décédera à l’âge de 3 mois en 1903(1). Quant à l’autre, né en 1899 à Raches, je sais qu’il s’est marié en 1920 à Joudreville (Meurthe-et-Moselle) et qu’il est décédé en 1978 à Briey (c’est peu lisible en marge de son acte de naissance mais les données de l’INSEE le confirment). Après, je ne sais rien :aucune trace de ces Blanchart partis en Lorraine et aucun souvenir de ma grand-mère parlant de cousins dans l’Est. C’est sa fiche matricule qui m’apprend qu’il appartient à « l’autre côté ».

Oiseaux rares

Coupable de bigamie ! Diable, voilà une conduite qui lui attire les foudres du Conseil de Guerre, rien que ça, mais avec sursis, tout de même. La fiche matricule dit qu’il a été rappelé à l’activité par la mobilisation générale le 01/08/1914. Il sert au combat, du moins semble-t-il jusqu’en 1916 où il est mis en sursis aux mines de Bouxières (Meurthe et Moselle) avant de rejoindre le 92 RIT en 17 puis d’être réformé pour bronchite chronique et maintenu en service auxiliaire. Est-ce à cette époque qu’il devient bigame ? Impossible de le savoir, je n’ai pas trouvé la trace de son second mariage. Je ne sais pas non plus si son épouse légitime est décédée en Lorraine. Il n’y a en tout cas pas mention de divorce en marge du mariage. Mais leur fils a bien vécu en Lorraine.

 

Enfin, il y a Arthur… Les dommages de guerre ! Il est décédé lorsque j’avais 3 ans, je n’ai donc pas de souvenir de lui. En fait, je ne sais même pas si je l’ai connu.

Arthur a épousé en 1908 une institutrice, fille de mineur, à Roost-Warendin(2), ils divorcent en 1920. Il y a beaucoup de divorces juste après la guerre… Il se remariera beaucoup plus tard, en 1954, et sa veuve vivra jusqu’en 1994, date de son décès à Somain. Je n’ai pourtant pas souvenir de l’avoir rencontrée, même si j’ai entendu qu’on la désignait comme « la boiteuse »…

Revenons donc à Arthur et à la raison pour laquelle je me suis mis à compiler ici quelques faits sur les Blanchart.

Oiseaux rares

Arthur a donc été condamné en 1924 (date du journal) à huit mois de prison « sans sursis », plus une amende pour avoir frauduleusement réclamé, et obtenu au moins sous la forme d’une avance, des dommages de guerre qu’il avait valorisés à 250000 francs, ce qui est une somme fort conséquente pour l’époque. Certes, ce n’est pas un évènement très glorieux, mais c’était il y a près d’un siècle, tous les protagonistes sont morts depuis pas mal de temps, alors cela devient quasiment anecdotique.

L’article le dit directeur d’une école de sténo-dactylographie. Autant que je sache, il le fut encore bien après sa condamnation…

Bien sûr, tout cela est très succinct, je manque de sources mais le noter est aussi une façon d’avoir un bref état des lieux de ma connaissance à ce jour…

  1. J’ai longtemps cherché son mariage et sa descendance pour me rendre compte que j’avais manqué quelques décès dans la table décennale et enfin clore le dossier.
  2. Fernand épouse la soeur de l'épouse d'Arthur. Elles sont toutes deux institutrices. L'une divorce, l'autre devient veuve.

Publié dans Généalogie

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